samedi 1 novembre 2008

De la souscription

Pour mon dernier roman, j'ai opté, faute de mieux, pour une publication chez Lulu.com. J'ai commandé cent exemplaires à partir du principe de la souscription. En détail, voici comment j'ai procédé :
J'ai achevé mon roman ; j'en ai fait un synopsis clair. Ensuite j'ai rédigé un bulletin de souscription où apparaissent :
le titre de l'oeuvre, le synopsis, le prix et la case à cocher : "voulez vous procurer ce livre ?"
Réponse attendue sous quinzaine par courrier, mail, ou téléphone (s'ensuivent ensuite toutes mes coordonnées)
Date de réception du livre (ici vers le10 novembre)
Nom, prénom, téléphone, mail de l'acheteur et sa signature + paiement en chèque ou en espèces.
Et enfin une phrase pour terminer le bulletin: Je m'engage par la présente souscription à fournir l'exemplaire du roman Civilisation perdue dès réception de celui-ci prévue entre le 5 novembre et le 15 novembre.
Signature.

Ensuite, j'ai donné un bulletin à la personne qui a dûment rempli, signé et payé puis j'en ai conservé un exemplaire.
Bilan des commandes :
-les proches (amis et famille) : une vingtaine de personnes.
-les personnes du village où j'habite : une vingtaine
-les collègues : une dizaine
- les libraires, les documentalistes, les bibliothécaires (que je connais bien : je suis prof de lettres) : tous réunis, une quinzaine.
Au total, je suis assurée d'en écouler un peu plus de soixante.
Ensuite, j'ai passé commande chez Lulu (l'auteur les achète moins cher que celui qui vient commander spontanément sur le site) ; ça y est, j'ai reçu hier la notice d'expédition.
Il m'en reste quarante sur les bras en prévision de :
- deux lectures- signatures prévues par un libraire et par la municipalité où j'habite.
- les élèves qui me connaissent et qui demanderont pour certains à leurs parents d'acheter le livre
- des cadeaux
- le bouche à oreille
- quelques envois aux éditeurs.
Avec tout ça, je table sur une prévision de vingt/vingt cinq ouvrages supplémentaires écoulés.
Et le reste sera distillé lentement (par exemple, quand je serai invitée ici ou là, je prendrai soin d'emporter deux exemplaires avec moi et quelques bulletins : au lieu d'annoncer sans preuve "je suis écrivain", j'aurai de quoi étayer mon affirmation sur le champ).
Je ferai un bilan de cette expérience d'ici un mois.
En attendant, j'espère que Pomméliane ou d'autres encore trouveront dans ce billet la précision qui leur manquait. N'hésitez pas à me poser des questions et bon courage à tous.

8 commentaires:

Marc de Gondolfo a dit…

C'est ce qui s'appelle se prendre en main ! Bravo et bon courage :)

La contempo-reine a dit…

Cher Gondolfo,
Ces démarches sont vraiment simples et assez rapides. Et je ne vous cache pas que c'est excitant de passer, finalement, au stade de "micro-éditeur" ! Bien plus amusant que d'attendre...

Sébastien a dit…

Bon courage et merci de partager ton expérience !

Anonyme a dit…

j'ai pris bonne note de la façon dont vous avez procédé. Merci pour cette réponse bien clair et oui, plutôt que d'attendre après le bon vouloir de certains, il vaut mieux se prendre en charge. Je vais vous imiter :-)
bien amicalement,
pommeliane

La contempo-reine a dit…

Bon courage Pomméliane. Vous verrez, ce n'est pas si difficile avec un peu d'organisation. J'aimerais que vous me me disiez si ça a marché. Merci, Reine.

Unknown a dit…

Vos élèves vont vraiment lire ça ? La chatte, le cul, et quelques fautes d'orthographe, tout ça par dessus quelques prédictions politico-sociales d'une platitude absolue, on peut pas dire que ça fasse une leçon de français ! Ciel ! Damned ! Fourguer de la sous-littérature à de pauvres élèves sans défense. Et dire que comme c'est le prof qui l'a écrit, ils vont se sentir obligés de le lire ! Peut-être le seul livre qu'ils auront lu ! C'est pervertir la jeunesse, et venant d'une enseignante, en plus !!!
Et la prof de musique, elle a composé une ballade qu'elle a enregistré sur you-tube et qu'elle va leur faire apprendre en classe ?
Et le prof de dessin, il vend les repros de son aquarelle ?

La contempo-reine a dit…

Brigitte,
Je n'ai jamais prétendu faire étudier mon propre roman à mes élèves ! N'ayez crainte !Je n'ai pas abandonné les grands auteurs de la littérature française à mon profit ! Non...vous vous trompez sur mes intentions.
Reine.

La contempo-reine a dit…

Brigitte,
réflexion faite, je dois revenir sur un malentendu important : la souscription ne s'adresse qu'à des adultes consentants et pas à des élèves (relisez le billet); certains de mes élèves font partie du comité de lecture et de l'atelier d'écriture organisés au lycée ; ils savent donc que j'écris puisque je suis des organisateurs. Donc,et comme pour n'importe quel écrivain, je ne vais pas retirer mon livre de la vente dans certaines librairies sous prétexte qu'ils pourraient y trouver des mots comme "chatte" ou "cul" ! Là-dessus, Brigitte, il faudrait peut-être comprendre que la littérature ne se réduit pas au grand style des siècles passés.
Bon pour revenir à la précision initiale, je n'ai pas de promotion de mon livre auprès des élèves, que les choses soient claires !J'aimerais bien éviter ce genre d'attaque agressive sur mon éthique. Quant au roman lui-même, vous avez parfaitement le droit de ne pas l'aimer, mais arrêtez de vous indigner sur le sort de malheureux élèves qui en savent bien plus que vous ne pouvez l'imaginer ! (Au fait considérez-vous que Laclos, Crébillon,Gide, Céline soient à proscrire auprès des adolescents en phase de passer le bac ?Les jugez-vous trop subversifs, grossiers etc...?)