Je sens bien le paradoxe qu'il y a à désirer être lue et à ne pas laisser les commentaires s'afficher, même s'il est possible dorénavant de m'envoyer un mail. Certains préfèrent les humiliations publiques et ne pas s'attaquer à des gens trop installés (ça demanderait trop de courage alors que l'écrivain non encore publié constitue une cible bien plus facile). Je sais aussi qu'à partir du moment où l'on déclare ne pas être publié, on est perçu comme un faiblard de la littérature ; la caution de la maison d'édition semble plus que jamais nécessaire pour prétendre au droit de créer. Sous prétexte de parole démocratique, certains s'emportent dans une sorte de darwinisme du jugement, l'opinion souveraine (et souvent sybilline) de la maison d'édition s'en faisant le support, malgré elle. Consciente de cet écueil, la maison Léo Scheer a adopté une politique intéressante à l'égard de ces voix nouvelles qui émergent chaque jour : la mise en ligne des manuscrits des auteurs qui présentent leurs textes sans filet, sans relecture ni correction, sans a priori ni positif ni négatif.
En ce qui me concerne, j'ai fait la démarche d'envoyer deux de mes nouvelles "l'Echange" et "L'éditeur et le néant" qui sont aisément consultables et pemettront à ceux qui me font l'honneur d'ouvrir ce blog de temps à autre, de prendre connaissance in extenso de quelques échantillons de mon travail.
Un mot sur ces nouvelles : L'éditeur et le néant a été conçu quasiment pour figurer dans les pages du site qui l'héberge. Il s'agissait d'utiliser cette entrée pour réfléchir, au sein même de la maison d'édition, une image de ce que l'on se figure de la maison d'édition, de ses pratiques, de son éthique. Je suis partie bien sûr de mes propres fantasmes, mais surtout de mon expérience et de l'expérience de tant de gens qui n'aspirent qu'à la reconnaissance. La vengeance de l'héroïne contre l'éditeur est pensée comme un acte cathartique. Il y est donné à voir le désir de mort que tout un chacun projette sur l'autorité accréditée à nous donner de la reconnaissance mais qui s'y refuse.
L'autre nouvelle, L'échange est plus volontiers légère, mais reprend quand même une thématique contemporaine : la pornographie. Qu'en faire dans la littérature ? La laisser au bord du chemin dans sa froide technicité ? ou bien l'introduire dans un apprentissage, dans une connaissance de soi ? Plutôt que de la cantonner au rebut, on pourrait se demander ce qui peut se jouer là-dedans...
En ce qui me concerne, j'ai fait la démarche d'envoyer deux de mes nouvelles "l'Echange" et "L'éditeur et le néant" qui sont aisément consultables et pemettront à ceux qui me font l'honneur d'ouvrir ce blog de temps à autre, de prendre connaissance in extenso de quelques échantillons de mon travail.
Un mot sur ces nouvelles : L'éditeur et le néant a été conçu quasiment pour figurer dans les pages du site qui l'héberge. Il s'agissait d'utiliser cette entrée pour réfléchir, au sein même de la maison d'édition, une image de ce que l'on se figure de la maison d'édition, de ses pratiques, de son éthique. Je suis partie bien sûr de mes propres fantasmes, mais surtout de mon expérience et de l'expérience de tant de gens qui n'aspirent qu'à la reconnaissance. La vengeance de l'héroïne contre l'éditeur est pensée comme un acte cathartique. Il y est donné à voir le désir de mort que tout un chacun projette sur l'autorité accréditée à nous donner de la reconnaissance mais qui s'y refuse.
L'autre nouvelle, L'échange est plus volontiers légère, mais reprend quand même une thématique contemporaine : la pornographie. Qu'en faire dans la littérature ? La laisser au bord du chemin dans sa froide technicité ? ou bien l'introduire dans un apprentissage, dans une connaissance de soi ? Plutôt que de la cantonner au rebut, on pourrait se demander ce qui peut se jouer là-dedans...
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