La semaine "no comment" est passée, juste le temps d'installer quelques idées et de préciser ma démarche. Merci à ceux qui passent par là d'apporter une touche de réflexion à ce que peuvent être les enjeux de la littérature contemporaine en évitant les jugements à l'emporte-pièce.
Voici d'ailleurs une interrogation toute personnelle par rapport à ces enjeux.
Il y a quelque temps, j'ai envoyé à quelques maisons d'édition un manuscrit portant le titre Une moitié d'homme. Deux maisons ont répondu assez gentiment dont les Editions du Rocher m'indiquant que "le manuscrit comporte de vraies qualités". Ca fait toujours du bien et ça encourage même si le manuscrit lui-même n'est toujours pas édité. (mais peut-être le sera-t-il bientôt...). D'autres l'ont lu, dont un ami édité depuis longtemps dans la même prestigieuse maison : il l'a recommandé auprès de l'éditeur mais m'a avertie du "caractère un peu sulfureux et pas très consensuel du sujet" et du fait que "ça pouvait refroidir".
Il m' a toujours paru pourtant évident (et peut-être naïvement) que la littérature formait un espace à secouer les tabous. Mais pour que vous puissiez vous rendre compte par vous-même, je vous livre tout de suite le synopsis d'Une moitié d'homme :
Benjamin Kahn a, comme certains de ses corréligionnaires français, émigré en Israël durant la période très sensible de la seconde intifada ; il l'a fait autant pour des raisons personnelles qu'idéologiques. Mais aussitôt arrivé sur la terre promise, il saute sur une bombe et fait un séjour prolongé chez les grands brûlés à l'hôpital Hadassah de Jérusalem. Gravement mutilé, il n'a guère d'autre option que de méditer sur sa vie et sa condition d'homme juif en France. L'ennui, le vide spirituel, la médiocrité de la société de consommation lui ont fait faire le choix radical d'intégrer un mouvement politique prônant le "grand Israël" depuis la France ; mais Benjamin ne soupçonnait pas que là-bas, en Israël, les bombes ne transportent pas que des mots.
Donc, ce roman aborde un thème délicat : le conflit israëlo-palestinien et la réaction identitaire qu'il a engendrée. J'ai voulu aussi répondre à la question : qu'est-ce qu'être juif aujourd'hui en France d'abord, en Israël ensuite ?
Ce sujet peut-il faire peur à une maison d'édition ? Je n'ose le croire.
La réflexion politique dans la littérature est-elle possible ou bien n'admettrons-nous comme réflexion politique que les goguenardises à l'endroit de Sarkozy et sa femme auxquelles se sont livrées les plus brillantes plumes ?
Je n'ai pas la réponse mais je m'interroge un peu quand même.
Voici d'ailleurs une interrogation toute personnelle par rapport à ces enjeux.
Il y a quelque temps, j'ai envoyé à quelques maisons d'édition un manuscrit portant le titre Une moitié d'homme. Deux maisons ont répondu assez gentiment dont les Editions du Rocher m'indiquant que "le manuscrit comporte de vraies qualités". Ca fait toujours du bien et ça encourage même si le manuscrit lui-même n'est toujours pas édité. (mais peut-être le sera-t-il bientôt...). D'autres l'ont lu, dont un ami édité depuis longtemps dans la même prestigieuse maison : il l'a recommandé auprès de l'éditeur mais m'a avertie du "caractère un peu sulfureux et pas très consensuel du sujet" et du fait que "ça pouvait refroidir".
Il m' a toujours paru pourtant évident (et peut-être naïvement) que la littérature formait un espace à secouer les tabous. Mais pour que vous puissiez vous rendre compte par vous-même, je vous livre tout de suite le synopsis d'Une moitié d'homme :
Benjamin Kahn a, comme certains de ses corréligionnaires français, émigré en Israël durant la période très sensible de la seconde intifada ; il l'a fait autant pour des raisons personnelles qu'idéologiques. Mais aussitôt arrivé sur la terre promise, il saute sur une bombe et fait un séjour prolongé chez les grands brûlés à l'hôpital Hadassah de Jérusalem. Gravement mutilé, il n'a guère d'autre option que de méditer sur sa vie et sa condition d'homme juif en France. L'ennui, le vide spirituel, la médiocrité de la société de consommation lui ont fait faire le choix radical d'intégrer un mouvement politique prônant le "grand Israël" depuis la France ; mais Benjamin ne soupçonnait pas que là-bas, en Israël, les bombes ne transportent pas que des mots.
Donc, ce roman aborde un thème délicat : le conflit israëlo-palestinien et la réaction identitaire qu'il a engendrée. J'ai voulu aussi répondre à la question : qu'est-ce qu'être juif aujourd'hui en France d'abord, en Israël ensuite ?
Ce sujet peut-il faire peur à une maison d'édition ? Je n'ose le croire.
La réflexion politique dans la littérature est-elle possible ou bien n'admettrons-nous comme réflexion politique que les goguenardises à l'endroit de Sarkozy et sa femme auxquelles se sont livrées les plus brillantes plumes ?
Je n'ai pas la réponse mais je m'interroge un peu quand même.
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