jeudi 23 octobre 2008

Ecrivain orphelin cherche paternité éditoriale

Je m'emporte, je me désole, je m'emporte encore et je me désole encore. Ca n'a pas de fin. Je me perds un peu : je fais de l'ironie facile. Je me discrédite. Si je pleurniche, on n'aimera pas, si je souffre en silence, on m'oubliera, si je gueule, on m'évitera. C'est quoi la solution ? Stoïcisme. Ne t'irrite pas contre les choses, elles n'en ont cure (merci Marc-Aurèle). Et la douceur, et la gentillesse...si j'essayais ?
Un gentil éditeur voudrait-il publier une gentille fille ? La prendre un peu sous son aile, lui insuffler l'amour dont elle a besoin, pour qu'en retour la gentille fille de nature loyale le gratifie d'une reconnaissance infaillible. Pourquoi demeurez-vous invisible ? Savez-vous que sans vous un écrivain n'a pas beaucoup de chance d'exister ? Oh oui, je serai sage quand il le faudra et pas sage quand les circonstances l'exigeront. Je le promets.
On dit aussi que vous n'aimez pas bien les blogs et ceux qui les tiennent ; vous n'appréciez pas le court-circuitage, mais appréciez-vous qu'un écrivain se désespère, qu'il tire chaque jour un long soupir sur le tiroir refermé où gît inerte le fruit de sa sueur ? Oh, mon éditeur, sois tendre avec celui que tu dois faire aimer; n'es-tu pas le premier à admirer la créature de mots qui s'anime sous tes yeux ébahis ? Ne sois pas méchant avec celui qui croit à son pouvoir. Il faut croire à son pouvoir. Ce n'est pas de l'arrogance, c'est la nécessité d'être qui s'impose. Jusqu'au ridicule peut-être. Pauvre clown qui s'attriste. Maigre masque de candeur. La nudité d'une solitude en pleine lumière : recouvre le corps taché des spots blafards. Mon ami l'éditeur, ne me laisse pas livrée aux regards impudiques qui me font venir à toi ; fais un pas, tends la main.
C'est le mot de la fin.

1 commentaire:

Manuel Montero a dit…

En Espagne on dit, face au fait accompli qu'on a "derecho al pataleo", le droit de rouspéter. Ou le droit de ronchonner.