Petit rappel pour ceux qui prennent "le train en marche" : depuis le jeudi 2 octobre, j'écris une "blog-story" concept dont j'ai inventé le nom pour désigner une nouvelle-feuilleton : la nouvelle se consruit au jour le jour pour ce blog. Pour en trouver la trame, remonter à mercredi premier octobre.
"Anaïs..."susurra-t-il dans un léger murmure qui s'effaçait devant les astreintes auxquelles il dut consentir : l'après-midi coulait et les trente-cinq copies demeuraient intactes, telles qu'elles avaient été disposées une semaine plus tôt sur ce même bureau. Dans l'affrontement imaginaire que se livraient les deux domaines de sa vie,- la réalité de son travail, de sa solitude affective et l'autre, la virtuelle peuplée de mots et de présence féminine- ressortait fatalement un vainqueur et un vaincu : pourquoi fallait-il que la réalité épousât si mal ses rêveries ? S'il admettait de subir un sort qui le rebutait, en serait-il récompensé dans sa vie terrestre ? Oh, il savait bien que non. Comble du malheur, la dissertation portait sur le rapport que le roman de Maupassant Une vie entretenait avec le réel. Et il savait que cette reine de vertu qu'était Jeanne n'avait jamais gagné quoique ce soit dans son chemin de croix comme tant de pauvres femmes à cette époque. Au moins, la Juliette de Sade sur ce chapitre semblait plus cohérente et sonnait comme un cri face à l'injustice d'un Dieu qui, s'il existait, répartissait si mal les joies terrestres.
"Une vie christique sans résurrection à la clé"se désola Xavier en se saisissant du paquet qu'il maudissait. "Peut-être un jour me déciderais-je à tomber dans le vice, de la façon la plus radicale, la plus délicieuse et desespérée qui soit" s'amusa-t-il enfin à se dire sans trop y croire.
Ce fut tard dans la nuit qu'il acheva son labeur ; il s'apprêtait à ouvrir son ordinateur quand il reçut un appel.
"Anaïs..."susurra-t-il dans un léger murmure qui s'effaçait devant les astreintes auxquelles il dut consentir : l'après-midi coulait et les trente-cinq copies demeuraient intactes, telles qu'elles avaient été disposées une semaine plus tôt sur ce même bureau. Dans l'affrontement imaginaire que se livraient les deux domaines de sa vie,- la réalité de son travail, de sa solitude affective et l'autre, la virtuelle peuplée de mots et de présence féminine- ressortait fatalement un vainqueur et un vaincu : pourquoi fallait-il que la réalité épousât si mal ses rêveries ? S'il admettait de subir un sort qui le rebutait, en serait-il récompensé dans sa vie terrestre ? Oh, il savait bien que non. Comble du malheur, la dissertation portait sur le rapport que le roman de Maupassant Une vie entretenait avec le réel. Et il savait que cette reine de vertu qu'était Jeanne n'avait jamais gagné quoique ce soit dans son chemin de croix comme tant de pauvres femmes à cette époque. Au moins, la Juliette de Sade sur ce chapitre semblait plus cohérente et sonnait comme un cri face à l'injustice d'un Dieu qui, s'il existait, répartissait si mal les joies terrestres.
"Une vie christique sans résurrection à la clé"se désola Xavier en se saisissant du paquet qu'il maudissait. "Peut-être un jour me déciderais-je à tomber dans le vice, de la façon la plus radicale, la plus délicieuse et desespérée qui soit" s'amusa-t-il enfin à se dire sans trop y croire.
Ce fut tard dans la nuit qu'il acheva son labeur ; il s'apprêtait à ouvrir son ordinateur quand il reçut un appel.
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