Patrick...le vieil ami...pas vu depuis l'enterrement de sa mère...un cancer !
"Je me suis senti fatigué ces derniers temps...pourtant tout va pour le mieux dans ma vie en ce moment ! Avec Nora, on file parfait amour, la passion, quoi !Tu sais quoi, j'avais même envie de lui faire un petit ! Tu parles avec ce qu'ils m'ont trouvé ! Le pancréas est bien amoché... on va faire des rayons,de la chimio...enfin tout le merdier, quoi. Ce qu'il y a, c'est que les médecins ne sont pas clairs avec moi : ils me disent qu'on va tout essayer mais qu'il y a une part d'incertitude dans l'issue du traitement. C'est quoi la part d'incertitude ? dix, vingt pour cent ? Je flippe."
Ah les mois passés à accompagner quelqu'un dans la descente, c'est indescriptible : Xavier avait vite compris que son ami n'allait pas faire long feu. Le maigrissement était spectaculaire : le corps peu à peu se vidait à coups de chimio. Un jour, il avait tellement dégueulé qu'on aurait dit qu'il allait y laisser un boyau. Nora, sa nouvelle compagne chialait tout le temps ; elle avait rencontré Patrick huit mois plus tôt et voilà que la passion, réduite à l'état convulsif des tripes de Patrick, lui filait entre les doigts ! Xavier ne vit plus durant cette période que des longs couloirs sans espoir : le blanc couloir de l'hôpital, l'antichambre de la mort, le gris glycéro du couloir du lycée qui le conduisait vers l'ennui, les couloirs anonymes des mondes virtuels, et le couloir incolore de sa propre vie. Etait-ce ça être un homme ? Supporter le fardeau de son impuissance sans se plaindre ?
Patrick un jour fut pris de râles énormes; les médecins décidèrent d'en passer aux soins palliatifs pour alléger la souffrance. Désormais, son état oscillait entre une semi conscience lucide et des épisodes délirants. Il réclama de voir Xavier.
"Je me suis senti fatigué ces derniers temps...pourtant tout va pour le mieux dans ma vie en ce moment ! Avec Nora, on file parfait amour, la passion, quoi !Tu sais quoi, j'avais même envie de lui faire un petit ! Tu parles avec ce qu'ils m'ont trouvé ! Le pancréas est bien amoché... on va faire des rayons,de la chimio...enfin tout le merdier, quoi. Ce qu'il y a, c'est que les médecins ne sont pas clairs avec moi : ils me disent qu'on va tout essayer mais qu'il y a une part d'incertitude dans l'issue du traitement. C'est quoi la part d'incertitude ? dix, vingt pour cent ? Je flippe."
Ah les mois passés à accompagner quelqu'un dans la descente, c'est indescriptible : Xavier avait vite compris que son ami n'allait pas faire long feu. Le maigrissement était spectaculaire : le corps peu à peu se vidait à coups de chimio. Un jour, il avait tellement dégueulé qu'on aurait dit qu'il allait y laisser un boyau. Nora, sa nouvelle compagne chialait tout le temps ; elle avait rencontré Patrick huit mois plus tôt et voilà que la passion, réduite à l'état convulsif des tripes de Patrick, lui filait entre les doigts ! Xavier ne vit plus durant cette période que des longs couloirs sans espoir : le blanc couloir de l'hôpital, l'antichambre de la mort, le gris glycéro du couloir du lycée qui le conduisait vers l'ennui, les couloirs anonymes des mondes virtuels, et le couloir incolore de sa propre vie. Etait-ce ça être un homme ? Supporter le fardeau de son impuissance sans se plaindre ?
Patrick un jour fut pris de râles énormes; les médecins décidèrent d'en passer aux soins palliatifs pour alléger la souffrance. Désormais, son état oscillait entre une semi conscience lucide et des épisodes délirants. Il réclama de voir Xavier.
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